Pandore ou la (re)découverte du feu

Publié le par Thomas Pelletier

Je vous en parlais il y a quelques jours et aujourd'hui je trouve enfin des internautes qui s'emparent du sujet ! Voici l'extrait d'un article d'Agoravox qui veut bouger les choses.

"2 milliards de degrés : l’humanité découvre le feu absolu et tout le monde s’en fout !

[...]

 Officiellement, les USA ont adopté fin 2005 un programme de rénovation de leur stock d’armes nucléaires, destiné à sécuriser, à fiabiliser donc à réduire le nombre de têtes, et à faire des économies (programme Reliable Replacement Warhead). Officieusement, ils tirent les leçons d’une découverte presque fortuite des laboratoires Sandia de Los Alamos, heureusement échappée au filtre du «secret défense». De quoi s’agit-il?

Depuis des années, les chercheurs des laboratoires militaires américains de Sandia ont pour mission de perfectionner les armes nucléaires US. Dans ce cadre, ils cherchent notamment à tester la résistance des ogives face à des systèmes antimissile, à coup d’irradiation massive de rayons X. Ils ont pour cela construit la «Z machine» et, très progressivement, augmenté les performances de ce générateur de rayon X, jusqu’à obtenir quelques petits millions de degrés. La technique n’est pas un secret et, comme la publication des résultats est totalement banalisée depuis des années, un des chercheurs de Sandia annonce que la «Z machine» a produit 2 milliards de degrés lors d’une nouvelle expérience, mille fois plus qu’à la précédente! Laisser sortir une info pareille, d’un point de vue militaire, c’est une grosse bavure; on verra plus tard en quoi. Mais ce n’est pas tout: dans l’expérience, la «Z machine» a sorti plus d’énergie qu’on n’en avait entré. En principe, il n’y a qu’une réaction de fusion pour un pareil tour de force. A priori, c’est incompréhensible.

Pourtant, les gens de Sandia n’ont rien du savant Cosinus: ils ont fait et refait leur expérience avant d’ouvrir le bec sur ce résultat aussi inattendu que stupéfiant. L’article de la Physical Review Letters date de février 2006 mais l’expérience a déjà un an. Les militaires ne vont bien sûr pas tarder à réagir, mais c’est trop tard, le lapin est sorti du chapeau. Depuis, les spécialistes US de la bombe sont tellement excités qu’ils n’en dorment plus. Pourquoi?

2 milliards de degrés, c’est bien plus qu’au centre du soleil. Jusqu’à présent, le record de température était de quatre fois inférieur, et encore, au coeur des plus puissantes bombes à hydrogène! Pour qui sait lire, c’est, au choix, la porte ouverte à l’apocalypse ou à l’âge d’or; d’un côté des bombes comme des petits pains, de l’autre l’énergie abondante et bon marché.

Voyons d’abord l’apocalypse.

Les militaires US savent lire, même s’ils choisissent de ne lire qu’une ligne sur deux. Pour eux, la «Z machine» vient d’expliquer comment faire une bombe à fusion thermonucléaire enfin propre, en se débarrassant du très salissant détonateur habituel, constitué d’une classique bombe A, à fission, comme à Hiroshima. A la clé, des bombes H sans radioactivité, donc pratiques, c’est-à-dire utilisables. D’autant plus que celles-là auront une puissance ajustable et, surtout, sans limitation inférieure. Jusqu’alors, faire sauter le monde était un jeu d’enfant, mais on ne pouvait pas jouer... Maintenant, on va pouvoir en faire pour tous les jours. Super, non?

[...]

Là se niche en effet la promesse d’âge d’or de l’énergie sans pollution, pour rien et pour tous. Avec une dizaine d’années de recherches intelligentes, on devrait pouvoir mettre les centrales nucléaires au placard, même si cela dérange quelque peu l’ordre actuel. Qu’est-ce qu’on attend?

Cher lecteur, tu te dis que c’est trop beau pour être vrai, parce que tu as du mal à comprendre. Une pincée de science devrait t’aider.

[...]

Depuis l’expérience de Sandia, on sait qu’on a 2 milliards de degrés à portée de main. Ça change tout.

À partir de 500 millions de degrés, on débouche sur la fusion lithium - hydrogène (Li7 + H1), comme dans une bombe H. Avec un milliard de degrés, c’est la fusion du Bore B11 avec l’hydrogène H1. Des substances extrêmement courantes sur Terre. Et pas de neutrons. Juste de l’hélium pour gonfler des ballons.

[...]

En conclusion, n’hésitez pas à engueuler vos journaux favoris, branchez le député du coin et les copains. Et réfléchissez.

Mezigue"

Pour ceux qui veulent en savoir plus :

L'article en entier

Et surtout le site de Jean Pierre Petit qui est quasiment le seul à avoir relevé cette information qui embarasse certains...

Publié dans sciences

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