Le faux progrès dans le vrai mur

Publié le par Thomas Pelletier

Cette promesse idyllique de vie que tente de nous imposer la célèbre firme d’Atlanta tranche étonnamment avec ses pratiques quotidiennes.

En effet, l’entreprise est depuis de nombreuses années fustigée pour son impact environnemental, social et économique. Après avoir apprécié « the Coke side of life », apprécions le « true side of Coke » :

En Inde, Vandana Shiva [...] Coca-Cola a été sommé de fermer plusieurs usines après avoir exploité illégalement et pollué massivement plusieurs nappes phréatiques, privant ainsi les populations voisines locales d’une eau propre à la consommation. Non content d’épuiser des ressources naturelles vitales, certaines de ses usines indiennes allaient jusqu’à redistribuer leurs déchets toxiques aux villageois sous forme d’engrais et ainsi à perturber une frêle chaine alimentaire. Coca-Cola, fabrique à bonheur et allégresse ?

En Colombie dans les années 90, alors que le pays traversait une période pour le moins mouvementée et que le gouvernement parvenait difficilement à assurer la sécurité publique, nombre de multinationales ont fait appel à des sociétés militaires privées afin de sécuriser sites de production et employés. Employés oui... mais syndicats non ! [...]. Coca-Cola s’y est bien évidemment distingué en étant accusé de neuf homicides. Coca-Cola, fabrique à bonheur et allégresse ?

En Afrique, de nombreuses associations antisida [...] ont attaqué Coca-Cola pour l’obliger à couvrir les soins de ses employés ou sous-traitants malades du sida. Alors que l’Afrique représente sa zone de marché la plus dynamique, Coca-Cola n’accorde une couverture médicale complète qu’à une infime partie de ses salariés, alors qu’elle y fait travailler, via ses filiales, 100 000 personnes sur le continent. Coca-Cola, fabrique à bonheur et allégresse ?

Les scandales évoqués ci-dessus et l’ensemble de ceux avérés permettent de mesurer le comportement irresponsable et souvent criminel d’une entreprise qui se drappe de vertu à faire pâlir un bienheureux. C’est dire le décalage entre ce que la publicité donne à voir et l’entreprise donne à vivre !

Aussi, face à ce type d’entreprises, mûent par la seule recherche effrénée du profit et dont l’autisme n’a d’égal que le cynisme, nous sommes tenus d’adopter une consommation responsable et militante qui, seule, pourra infléchir leurs politiques irresponsables actuelles ! Contrairement à Coca-Cola, nos mots doivent se traduire en actes... et nos actes en chiffres.

source : Agoravox

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